Le Général

Invité

Terredia accrocha son destrier.
Le Rôdeur s'avançait près du bureau de Bométhrion.
Cela faisait déjà trois jours qu'il avait finit sa punition.
Il se remémora cette longue semaine:

"Slyve Erif et Terredia restèrent longtemps dans les cachots.
Il dormait, mangeait devant les condamnés.
Un jour, un des prisonniers défonça la porte de la prison et s'enfuit.
Slyve Erif lança une boule de feu et le projeta contre un mur.
Terredia dégaina et glissa son épée dans le coup du condamné.
Les deux gardes plaquèrent le prisonnier et l'envoya dans une autre cellule.
Le lendemain, un autre prisonnier se bagarrait avec le colosse.
Terredia ouvrit la cellule et s'occupa des deux bagarreurs.
Il les frappa pour les séparer."

Il frappa à la porte du bureau, et entra.
Bométhrion était assis sur son fauteuil.
Il feuilletait des parchemins sans prendre attention au Rôdeur.

"- Bonjour Général. J'ai finis la punition que vous nous avez donnée.
Si vous voulez que je fasse quelques chose pour vous, une mission, je suis à votre disposition..."

Terredia attendit la réponse du Général.

Bométhrion venait juste de terminer une lettre à l'adresse de l'Empereur lorsque l'on frappa trois coups secs à la porte de son bureau.

- Entrez ! dit le Général suffisamment fort pour qu'on l'entende à travers la porte.

La poignée tourna, et Terredia fit son apparition, accompagné de Slyve Erif.

Ah oui... pensa Bométhrion. Cela fait trois jours que je les attends...

- Bonjour à vous ! Qu'est-ce qui vous amène dans mon bureau ? Est-ce au sujet de votre corvée ?

- Bonjour Général. J'ai fini la punition que vous nous avez donnée.
Si vous voulez que je fasse quelques chose pour vous, une mission, je suis à votre disposition...

Terredia avait répondu avec un respect mêlé de crainte, et le Général sut aussitôt qu'il avait compris la leçon. Il ne recommencerait pas de sitôt. Néanmoins, pour s'en assurer Bométhrion leur parla d'un ton sec, mais sans élever la voix.

- Oh bien ! s'exclama Bométhrion. J'espère que cela vous a servi de leçon... Car il n'y aura pas d'autre avertissement. Au prochain incident, l'armée vous fermera ses portes. Vous comprendrez aisément que je ne souhaite pas avoir à vous infliger ceci, et que je vous demande en conséquence de modérer vos propos est vos actes.

Voyant que ses deux interlocuteurs hochaient la tête, Bométhrion les congédia et sourit.

Voilà un problème de réglé... songea-t-il avec amusement.