Megara

Megara avait longuement parcouru les routes. Elle était allée par mont et par vaut avec la diligence, retournant chez elle... le coeur gros. Née dans douceur de la soie, mais le froid de la noblesse, tout n'avait été qu'artifice au cours de sa vie. Quand elle y songeait, chaque souvenir semblait irréel, tellement faux. C'était comme si c'était quelqu'un d'autre qui les avait vécu à sa place. Ses doux yeux sombres se baissèrent sur ses pieds richement chaussés. Elle renifla doucement en resserrant son châle soyeux autour de ses épaules. Le jour avait décliné trop rapidement et l'avait prise par surprise. Au loin vacillait la lueur des torches, comme un espoir fou. La jeune noble se souvint des flammes qui brulaient aux grandes portes de fer forgé de la demeure de ses parents. Toute sa vie, elle avait vu cette grande clôture de métal et de pierre comme une prison. Ses parents, tout à fait obsédés par les apparences, avaient fait de sa vie un enfer. Sa soeur, Vanaelle, était rapidement entrée dans les rangs, mais elle... Megara, malgré son caractère doux et docile, n'avait jamais compris cette quête de la perfection.

Elle avait à peine célébré son quatorzième anniversaire quand ses parents lui avait fait épousé un homme, Ederick, qui avait su faire battre son coeur avec une pluie de présent tous plus touchant les uns que les autres. Son sourire contagieux et ses yeux pétillants avaient fait chavirer la jeune fille qui avait consenti, après quelques protestations dû à l'écart d'âge, à l'épouser. Il avait quand même 15 ans de plus qu'elle.

Elle était partie quelques mois chez ses parents afin de se consoler de la perte de son enfant trois mois plus tôt. Megara avait également besoin de répit. Son mari avait changé depuis leur mariage. Il n'était plus ni attentionné, ni charmant. Il faisait comme la plupart des hommes : il avait prit maîtresse et buvait trop. La jeune femme regarda à l'extérieur. Ils arriveraient dans quelques minutes à peine. Les gardes stoppèrent le carosse et demandèrent qui voulaient entré à une heure aussi tardive. Le cocher déclina le nom de l'épouse : Megara Ederick Sombrepoir. Les gardes demandèrent à la voir. Alors qu'ils s'attendaient à voir une femme d'une trentaine d'année, un peu grassouillette, ou du moins enceinte, ils virent une jeune fille de dix-sept printemps, aussi belle que triste surgirent de la diligence.

Les grandes portes de la citée s'ouvrirent. La bourgeoise entra dans le carosse et cacha son visage dans ses mains, des larmes roulant sur ses joues pâles.

Elle retournait chez elle...

[Edit -Yaemgo-
Nooon ?
Je rêve là ?
Une membre qui écrit...
Correctement ? Sans faute ? Avec de beles phrases ? Bien construites ?
Je rêve là ! Ca devient de plus en plus rare !
Bienvenue à toi, et puisses-tu passer de bon moments ici !]