Lamentations étouffées

Céleste portait ce jour là une longue cape beige.
Elle marchait dans son milieux préféré: la forêt. Ses gestes étaient lents et empreint de douceur et de grâce.
Elle écoutait attentivement tout les bruits de ce milieu avec joie.
Elle se sentait chez elle.
Elle s'agenouilla devant un viel arbre, un chêne et posa délicatement sa main sur l'écorce.
Elle baissa la tête et ferma les yeux, l'arbre et elle communiquer, il lui disait tout ses malheurs, ses craintes... La belle femme écouta sans rien dire, soudain, elle entendit des pas qui approchait, elle fit comme si elle n'avait rien entendu.

Yaemgo était au beau milieu de la forêt de Praeven, et arrivait aux abords de la clairière de Clairelune.
Il venait régulièrement ici.
Premièrement car il s'y sentait bien, et que l'absence de sons superflus, comme la respiration par exemple, y était reposante.
Deuxièmement car, en tant qu'Elementaliste, il se devait se respecter et de soigner les éléments. La Nature était l'un deux, et il en profitait pour ressourcer ses pouvoirs les soirs de pleine lune, ce qui était justement le cas.
Sans faire trop craquer de branchages ou de feuilles, il arriva enfin au milieu de la forêt.
Le cile était tout à fait magnifique, et parfaitement dégagé. Les étoiles brillaient d'une lueur parfois bleutée, ou rougeoyante, parfois même jaune pâle. La lune pleine complétait ce tableau féérique, qui, malheureusement, laissait indifférent la plupart des hommes mortels.
Il soupira et baissa les yeux.
Devant lui se trouvait une magnifique jeune femme, colée contre un troc d'arbre, manifestement en train de lui parler et de l'écouter.
Il s'assit à quelques mètres et l'observa. Soit elle ne l'avait pas entendu, soit elle faisait semblant de ne pas l'avoir entendu.
Au bout de quelques secondes (minutes ? heures ?), il décida de briser enfin le silence.

-Vous aussi, vous aimez la conversation des arbres ? lança-t-il

Lui-même avait l'habitude de les soigner, de leur parler... Souvent, il leur permettait de se dégourdir un peu les racines, à l'aide d'un ancien sort entique...
Décidément, il aimait cette forêt.

Céleste leva les yeux. A quelques mètres d'elle, se trouvait un bel homme de grande stature, avec de longs cheveux blancs.

- En effet, je parle à al nature depuis que je mesure trois pommes.

Sa voix était chaleureuse, douce. Elle se leva et s'approcha de l'homme.
Elle lui tendit la main.

-Céleste Argov, et vous?

Ses yeux d'ambres scrutaient le visage pâle de l'homme, attendant une réponse.

Yaemgo scruta la jeune femme en face de lui.
Elle était plutôt de petite taille, et assez fine. Ses longs cheveux blancs se mariaient à merveille avec ses grands yeux couleur d'ambre.
Elle semblait agile et avait tout de la Rôdeuse, ou de l'Assassin. Elfe, apparemment, vu sa beauté.
Il la dévisagea encore quelques secondes d'un air énigmatique.

-Un nom est précieux, et je ne vous donnerai pas le mien aussi facilement. Libre à vous de dévoiler une partie de votre identité, je n'en ferais pas autant.

Elle semblait très proche de la Nature. Sûrement plus que lui, qui le compensait en faisant corps avec tout les autres éléments existants.

-Ainsi donc, vous êtes de la Nature... Je suppose que cela vient de vos parents ? Elfiques, de toute évidence.

Le jeune homme la dévisageait toujours de son air mystérieux.

Céleste sourit chaleureusement. L'homme en face d'elle était très séduisant, et mystérieux, une qualité qu'elle adorait. Un élémantaliste à son avis.

-Je vous est certes donner mon nom, mais rien ne m'oblige à vous parlez de moi...

Elle eut un petit rire mystérieux, irrésistible.
Ses longs cheveux blancs cachaient ses oreilles pointues. Elle avança ses doigts à sa bouche et siffla discrètement, ensuite, elle fit quelque claquements secs avec la langue.
Du bout de la clarière, son splendide étalon blanc qu'elle venait d'acheter apparut et vint auprès de sa maîtresse. Elle le caressa tendrement et sans un mot, les deux individu et Ascobol se mirent à marcher.
Comme à son habitude, Ascobol n'avait ni selle,ni renes, il était naturel, c'est comme cela que Céleste aimait monter, sans rien, traditionel.

La femme en face de Yaemgo sourit.

-Je vous est certes donner mon nom, mais rien ne m'oblige à vous parlez de moi...

L'élémentaliste eut un sourire sardonique. Elle était peut-être une elfe, elle était peut-être belle, elle parlait peut-être aux arbres, mais elle avait encore beaucoup à apprendre.

-Sachez que cela me révèle déjà une facette de votre âme. Un nom a beaucoup plus d'importance qu'on ne lui accorde... ajouta-t-il évasivement, observant le ciel.

Il en avait malheureusement déjà fait l'expérience...
L'elfe claqua de sa langue quelques fois.
Quelques secondes plus tard, un magnifique étalon apparut.
Yaemgo leva les yeux au ciel.
Comme si on avait besoin de ce genre de futilités pour se déplacer...

Il suivit la jeune femme et sa montue à travers les arbres.
Il n'était pas du genre à discuter, aussi il ne dit rien.

Céleste observa avec attention l'homme à ses côtés, il est si mystérieux! Il avait l'air froid, et en même temps sympatjique pour Céleste.
Elle marchait entre Ascobol et l'étrange élémentaliste et respectant son silence, ne dit rien, s'il voulait lui parler, se serai à lui de commencer.

Yaemgo haussa un sourcil. Cette femme était... bizarre. D'habitude, tous les autres mortels niais voulait parler, avoir des amis...
L'amitié, l'amour, la joie de vivre...
Toutes choses qui n'existaient que dans les livres pour enfants.
Dans la vraie vie, tout n'était que guerre, mort, tristesse et désolation.
Au bout d'un moment, il n'y tint plus.

-Qu'avez-vous à rester avec moi ? Je suis désagréable au possible, totalement distant, et vous ne vous éloignez pas ? explosa-t-il

Comme d'habitude, il s'était énervé. Peut-être que cela suffirait à faire fuir l'elfe.
Peut-être...

Pour toute réponse, l'elfe explosa de rire. Une rire franc, clair.
Elle trouvait la compagnie de cet homme apaisante, même sa froideur ne la dérangeait pas.

-Imaginez un seul instant que nos routes vont vers le même endroit?

Les yeux de l'homme parraissaient furieux, froid, ce qui fit rire d'autant plus Céleste.
Elle détourna un instant le visage, et sans le faire xprès, ses long cheveux dégagèrent un moment ses oreilles pointues, elle s'arrêta et fixa longuement l'élémentaliste dans les yeux.

La jeune femme explosa de rire.
Cela suffit pour mettre l'Elémentaliste au comble de la rage.

-Imaginez un seul instant que nos routes vont vers le même endroit?

Yaemgo serra les poings.
Elle le prenait pour un abruti.
C'était bien ce qu'il pensait.

-Imaginez un seul instant que je n'ai pas de route, que je n'en ai jamais eu et que je n'en aurai jamais. Imaginez un seul instant que vous commencez à me taper sur les nerfs. Imaginez un seul instant que je sois prêt à vous tuer de sang-froid si vous continuez à me prendre pour un idiot... lança-t-il entre ses dents serrées.

Il s'était efforcé de prononcer tout cela d'un ton désinvolte et calme, mais en son for intérieure il bouillait de rage.
Il haïssait les gens pleins de bonnes intentions.

Céleste ne quitta pas son sourire.

-Ce chemin est celui qui mène vers où je souhaite aller et quand au fait de me tuer, essayer toujours, beaucoup ont tenté, autant ont échoué, je suis une fine lame très cher.

Ces derniers mots étaient froids, elle aimait être gentille mais fallait pas abuser, ont al cherché, on mourer, telle était al règle qu'elle s'était fixé et qu'elle avait respecté jusqu'à maintenant.
Il voulait être froid ? Alors il y aura du froid !

-Ce chemin est celui qui mène vers où je souhaite aller et quand au fait de me tuer, essayer toujours, beaucoup ont tenté, autant ont échoué, je suis une fine lame très cher.

Elle souriait.
Encore.
Toujours.

- La plus fine des lames est inutile quand on peut tuer d'un simple mot, lança-t-il.

Au fond de ses yeux, il put intercepter une pensée fugitive.
C'était à son tour de sourire.

-Vous voulez du froid ? Pas de problème... Je m'en charge.

Il murmura une syllabe, et soudain tout devint blanc. Trois mètres de neige venait de tomber, ainsi qu'un puissant blizzard, le tout dans un rayon de deux mètres.
Tout était invisible.
Rapidement, la tempête magique innoffensive disparut.
Yaemgo l'avait fait aussi.
Derrière lui restait une simple phrase sur un morceau de parchemin.

"Il aurait suffi d'un mot pour vous tuer..."

"Il aurait suffi d'un mot pour vous tuer..."

Céleste sourit, elle aimait son style.

- Tu ne me tuera pas mystérieux homme, tu échouera comme les autres si tu essaie.

Elle ramassa le papier et le mis dans sa poche, pas la peine ed poluer la forêt en prime.
Elle monta sur Ascobol qui se mit à trotter vers la cité.